Mémento Drapeaux et porte-drapeaux associatifs

Drapeaux et porte-drapeaux associatifs

 

Les porte-drapeaux d’associations sont des personnes,anciens combattants ou non, qui assurent bénévolement lors  des manifestations patriotiques le service du port du drapeau tricolore de leur association. Cette mission est hautement symbolique puisque le porte-drapeau rend hommage, au nom de la Nation française, aux combattants et aux disparus. Le porte-drapeau se doit donc d’exercer sa fonction avec dignité et constance. Les drapeaux des associations ne sont pas des emblèmes conférés par la République et n’ont donc pas droit aux honneurs dévolus aux emblèmes nationaux. Toutefois, ils sont naturellement très présents lors des cérémonies officielles.

 

Honneurs militaires et drapeaux d’associations AC-VG

Les drapeaux des associations d’anciens combattants et victimes de guerre (A.C.V.G.) dont l’attribution, la contexture et les inscriptions qui y figurent relèvent de la seule initiative des associations, ne peuvent pas être considérés comme le symbole de la Patrie au même titre que les drapeaux et étendards remis aux unités des armées soit au nom de la France par le Président de la République, soit au nom du Président de la République par une autorité militaire déléguée. Toutefois, les drapeaux des A.C.V.G. peuvent bénéficier d’un régime particulier en matière d’honneurs militaires. Ainsi, ils peuvent recevoir les honneurs militaires dès lors qu’ils sont groupés (salut des isolés, garde à vous des troupes en stationnement, pas cadencé des troupes en mouvement)

Le salut par les porte-drapeaux d’associations AC-VG est dû seulement:

 au Président de la République ;

 aux drapeaux et étendards militaires ;

 à la sonnerie aux morts et comme indiqués précédemment dans le chapitre traitant des cérémonies.

La tenue du porte-drapeau

Porter l’emblème de son association est un honneur : le porte-drapeau doit en conséquence être dans une tenue vestimentaire irréprochable, vêtu dans la mesure du possible d’un pantalon gris et d’un blazer sombre (bleu marine ou noir) ou d’un costume sombre, propres et repassés. Il doit porter les gants blancs par respect envers l’emblème porté. Le port de couvre-chef fantaisiste ou sans caractère de tradition reconnue est à proscrire. Il doit porter ses décorations officielles et son insigne de porte-drapeau conformément aux dispositions figurant dans le chapitre traitant des décorations. À cet égard, il doit être un exemple pour l’ensemble des membres de son association et donc être irréprochable sur les décorations, insignes et brevets qu’il porte.

L’insigne de porte-drapeau

L’instruction du dossier pour l’attribution du diplôme de porte-drapeau est de la compétence de l’ONAC-VG du département. La décision d’attribution est de la compétence de la Commission nationale du diplôme d’honneur de porte-drapeau. Conformément à la directive générale 23/D de l’Office National des Anciens Combattants du 20 octobre 2006, le titulaire d’un diplôme de porte-drapeau décerné au bout de : · 3 années de service : est autorisé à porter l’insigne en bronze de porte-drapeau ; · 10 années de service : est autorisé à porter l’insigne en bronze de porte-drapeau avec étoile argentée. · 20 années de services : est autorisé à porter l’insigne en bronze de porte-drapeau avec étoile dorée ; · 30 années de service : est autorisé à porter l’insigne en bronze de porte-drapeau avec palme argentée.

Le port du baudrier

Le baudrier se porte sur l’épaule droite, afin de ne pas masquer les décorations.  A la différence des drapeaux et étendards conférés par la République, qui ne doivent le salut qu’au Président de la République.

Dispositif en cortège – déplacements

Les porte-drapeaux sont mis en rang par 2, 3 ou 4 suivant la place disponible. Les drapeaux sont portés « au baudrier », le bras droit tenant la hampe et replié vers le torse. Lors du déplacement l’ordre de préséance à respecter est le suivant:

 1er rang : les ordres nationaux et la Médaille Militaire (Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Ordre National du Mérite) ;

 2ème rang : les croix de guerre ;

 3ème rang : les amicales d’anciens combattants et de victimes de guerre, sans ordre de préséance particulier entre elles ;

 4ème rang et suivants : les autres associations, sans ordre de préséance particulier entre elles. Les porte-drapeaux sont placés derrière la musique. Si des troupes en armes sont présentes, ils sont placés derrières celles-ci. Le maître de cérémonie (ou chef du protocole) coordonne l’ensemble ou, à défaut, un porte-drapeau désigné dans l’ordre de préséance.

Dispositif de pied ferme – cérémonie

Les porte-drapeaux se placent selon le même ordre de préséance que pour les déplacements, et, si c’est le cas, alternativement de part et d’autre du monument aux morts, le premier se plaçant à sa droite. Il est à noter que le drapeau des Anciens Combattants et Victimes de Guerre du lieu où se situe la cérémonie pourra être placé de préférence en première position au plus près du monument (ou le drapeau d’un ordre national ou d’une association mise à l’honneur à l’occasion de la cérémonie). On évitera dans tous les cas de placer les drapeaux sur plusieurs rangs, afin que tous soient également visibles.

Attitude générale des porte-drapeaux.

L’attitude des porte-drapeaux au cours d’une cérémonie, et l’alternance des positions « au sautoir » ou « au pied », sont dictés par plusieurs facteurs :

 La durée de la cérémonie et les capacités physiques des porte-drapeaux ;

 La présence ou non d’une troupe en armes ;

Cette façon de porter le baudrier constitue un usage des porte-drapeaux d’association, inverse des dispositions réglementaires des emblèmes nationaux (dont la sangle du baudrier est passée sur l’épaule gauche). Cet ordre de préséance des drapeaux d’associations n’est fixé par aucun texte réglementaire. Il applique simplement, et uniquement pour des raisons pratiques, l’ordre fixé des décorations afférentes. Les commandements du maître de cérémonie ou du commandant des troupes. D’une façon générale, à chaque commandement « garde-à-vous » les drapeaux sont placés « au sautoir » et, au commandement « repos », ils repassent « au pied ». Cette exécution des commandements permet en outre de mieux marquer chaque phase de la cérémonie, notamment lorsque des troupes sont présentes, et de lui apporter davantage de solennité. Toutefois, afin de préserver les porte-drapeaux les plus anciens, il est possible de déroger à cette règle et de l’adapter aux circonstances (les drapeaux pouvant par exemple parfaitement demeurer « au pied » lors de longues allocutions). Dans ce cas, c’est au porte-drapeau ayant la préséance de s’assurer avant le début de la cérémonie de la bonne coordination de l’ensemble, par entente directe avec le maître de cérémonie et/ou le commandant des troupes.

 

 Attitude pendant l’hommage aux morts

En début de sonnerie « aux morts », les porte-drapeaux inclinent leur drapeau en étendant le bras, sans que les plis du drapeau touchent terre. Ils relèvent le drapeau au début du refrain de l’hymne national (à défaut au rappel du dernier point d’orgue de la sonnerie).

 Fin de cérémonie

À l’issue de la cérémonie, au moment où les autorités se présentent pour les remerciements, le drapeau est sorti de son baudrier au commandement « au pied » ou « repos ». Si les autorités enlèvent leurs gants, les porte-drapeaux doivent en faire autant. Dans le cas contraire, les porte-drapeaux gardent impérativement leurs gants. Ils repartent en ordre ou en cortège. Ils ne doivent pas rompre les rangs sans l’accord du maître de cérémonie ou du commandant des troupes. On ne roule jamais les drapeaux devant un monument mais à une certaine distance de celui-ci.  Cela est signe de défaite ou d’outrage au drapeau.  Ce cérémonial d’inclinaison des drapeaux d’associations n’obéît à aucun texte réglementaire, mais à un usage. Les emblèmes nationaux des armées ne s’inclinent jamais, sauf devant le Président de la République, chef des armées. De même, il a parfois été constaté, lors d’obsèques ou de cérémonies dans des cimetières, que des porte-drapeaux d’associations s’inclinent à trois reprises sur le cercueil ou sur la tombe : cet usage n’est pas réglementé, et il n’a pas été possible aux contributeurs de ce mémento d’en retrouver l’origine.