Memento Honneurs funèbres – Obsèques et offices religieux

Honneurs funèbres – Obsèques et offices religieux                                                        

Dans le cadre de ce mémento, il serait fastidieux de détailler tous les principes relatifs aux honneurs funèbres, aux obsèques et aux offices religieux. C’est pourquoi seuls les points essentiels figurant dans les décrets 89-655 (cérémonies publiques – titre IV) et 2004-1101 (cérémonial militaire), ainsi que dans le mémento de déontologie du porte-drapeau sont abordés.

Honneurs funèbres

Honneurs funèbres civils : lorsqu’une des personnes désignées dans les articles 2 à 6 du décret 89-655 meurt, les autorités dénommées après elle dans l’ordre des préséances occupent dans le convoi le rang prescrit par lesdits articles.
Les délégations des corps constitués assistent au convoi dans les conditions qui sont déterminées dans chaque cas par le Gouvernement et suivant les ordres ou invitations qui leur sont adressés par le ministre dont ils relèvent.
Les honneurs funèbres militaires sont des manifestations officielles par lesquelles les armées expriment leur sentiment de respect, à l’occasion de leurs funérailles, au Président de la République, aux anciens présidents de la République, aux hautes autorités civiles décédées dans l’exercice de leurs fonctions, aux dignitaires de la Légion
d’Honneur, aux Compagnons de la Libération, aux dignitaires de l’ordre national du Mérite, aux chefs des armées décédés en activité et aux militaires et marins de tous grades décédés en service.
Les honneurs funèbres militaires sont rendus, sauf en cas de volonté contraire de la personnalité décédée ou de la personne ayant qualité pour pourvoir civilement à ses funérailles.
Les hautes autorités civiles décédées dans l’exercice de leurs fonctions auxquelles sont rendus les honneurs funèbres militaires figurent dans une liste de onze préséances, du 1er Ministre au préfet. Pour ce qui concerne la Nièvre, seul le préfet en exercice, ou un ancien préfet ayant été cette fonction dans le département, pourrait recevoir les
honneurs funèbres militaires.

Lors du décès du Président de la République, les drapeaux et étendards des armées prennent le deuil, les bâtiments de la flotte mettent leurs pavillons en berne.

Obsèques et offices religieux

Cet article consacré aux obsèques concerne pour l’essentiel les associations patriotiques et d’anciens combattants ainsi que leurs drapeaux. Certaines dispositions peuvent également plus généralement s’appliquer à l’ensemble des cérémonies religieuses de rite catholique romain, mais il conviendra de prendre conseil auprès d’un prêtre pour faire préciser certains rituels peu souvent usités (exemple : bénédiction d’un drapeau).
Un maître de cérémonie, en général le président de l’Association dont le défunt était membre, prend soin de recueillir les désirs auprès de la famille et aide à l’organisation des obsèques.
Le chef du protocole prend les directives auprès du maître de cérémonie afin de déterminer l’emplacement où seront installés les porte-drapeaux.
Dans une maison mortuaire, hôpital ou funérarium :
En règle générale, les porte-drapeaux, accueillis par l’officiant (prêtre, pasteur, rabbin ou responsable des Pompes funèbres) se placent de part et d’autre du cercueil, dans la mesure du possible, et sans occasionner une quelconque gêne à la famille. Ils conservent le drapeau « au pied ».
Cette garde d’honneur prend fin au moment de la levée du corps. Les drapeaux forment alors une haie d’honneur devant le corbillard, les drapeaux sont « au sautoir ».
Les porte-drapeaux saluent en inclinant le drapeau au passage du cercueil jusqu’à ce
que ce dernier soit mis en place dans le corbillard.
Dans un édifice religieux :
Les porte-drapeaux prennent place à l’endroit qu’il leur a été indiqué par l’officiant ou le maître de cérémonie. Ils seront suivis des délégations, du cercueil et de la famille.
Les drapeaux sont maintenus « au sautoir ». Ce n’est que lorsque l’officiant invite à s’asseoir que les porte-drapeaux mettent les drapeaux « au pied » et s’assoient à leur tour.
Au moment de « l’élévation », les drapeaux sont mis « au sautoir » et sont inclinés pendant que l’officiant offre le pain et le vin.
Il est d’usage que les porte-drapeaux d’associations conservent leur couvre-chef sur la tête (béret, calot de tradition) pendant les offices religieux. Cet usage ne constitue pas une offense à la religion mais obéit à une tradition dans les armées : le militaire sert d’abord son drapeau, et doit en conséquence porter une tenue complète (dont le couvre-chef) pendant toute la durée de son service.
D’où là aussi, et plus encore que lors de cérémonies publiques, l’impérieuse nécessité pour un portedrapeau
d’association de porter une tenue conforme et respectueuse du drapeau qu’il porte.

La cérémonie terminée, les porte-drapeaux sortent pour former une haie devant la porte de l’édifice religieux les drapeaux « au sautoir ». Ils saluent en inclinant le drapeau au passage du cercueil jusqu’à sa mise en place dans le corbillard.
La cérémonie à l’office religieux prend fin. Le Maître de cérémonie remercie les portedrapeaux.
Au cimetière :
S’il y a un cortège pour se rendre au cimetière, les porte-drapeaux se placent en tête du cortège, drapeaux « au sautoir », suivis par les délégations et le porte coussin qui présente les décorations du défunt.
A l’entrée du cimetière, les porte-drapeaux se placent devant le corbillard en cortège sur deux ou trois rangs, drapeaux « au sautoir ».
Arrivés devant le caveau ou la tombe, les porte-drapeaux se placent de part et d’autre,
drapeaux « au sautoir ».
Le maître de cérémonie peut annoncer : « A la mémoire de Monsieur …, Médaillé militaire, chevalier de l’Ordre national du mérite, Ancien combattant,…, je vous demande un instant de recueillement » (environ 20 secondes).
Les porte-drapeaux saluent en inclinant le drapeau pendant la mise en terre.
Le maître de cérémonie ordonne la dislocation des porte-drapeaux afin de laisser la
famille dans l’intimité.

Drap tricolore et décorations sur le cercueil

Seuls peuvent bénéficier du privilège de voir recouvrir leur cercueil d’un drap tricolore les anciens combattants, titulaires de la carte du combattant, de la carte de combattant volontaire de la Résistance ou du titre de reconnaissance de la Nation (TRN), ainsi que les réfractaires du service du travail obligatoire (STO) ayant obtenu la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 et les civils, fonctionnaires de la police nationale et sapeurs-pompiers, tués dans l’accomplissement de leur devoir et au cours de circonstances exceptionnelles. Il n’est pas envisagé d’étendre ce privilège à d’autres catégories de bénéficiaires, ce qui ôterait tout caractère exceptionnel à cettemarque hautement symbolique de reconnaissance de la Nation.
La famille du défunt doit le signaler à l’entreprise de pompes funèbres qui se chargera de fournir et poser le drapeau tricolore sur le cercueil et éventuellement le coussin pour les décorations. Elle doit aussi contacter l’association, dont le défunt était adhérent, afin qu’elle envoie une délégation et le porte-drapeau.

drap tricolore sur le cercueil